Ă l’occasion de la semaine de l’entrepreneuriat, c’est un article un peu particulier que je vous propose ! En discutant avec beaucoup de freelances ces derniers mois, notamment avec les rencontres Ta Pote Freelance, nous avons fait un constat. Dans l’esprit d’encore trop de personnes, freelance â travail.
On s’est vite dit : on devrait faire une compilation des phrases qu’on entend, des thĂ©matiques dont on devrait parler plus ou des sujets qui nous font dire que finalement, on est pas seul.e dans les montagnes russes de l’entrepreneuriat ! Alors, c’est parti.
Cet article est pour tou.te.s mes collĂšgues freelances/indĂ©pendants/entrepreneur.e.s et pour ceux qui veulent comprendre ce qu’est vraiment notre quotidien đđŒ !
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Les montages ruses de l’entrepreneuriat
Ah les fameuses. Si vous ĂȘtes freelance ou entrepreneur.e, vous les connaissez bien.
Pour ceux qui ne connaissent pas voilà un petit aperçu :
Ces montagnes russes de l’entrepreneur.e, elles ont commencĂ© direct pour moi (comme beaucoup d’entre nous) quand je me suis VRAIMENT lancĂ©e. Ă partir du moment oĂč on dĂ©cide de faire « le saut dans le vide » et de commencer l’entrepreneuriat, soudainement, plein de questions se posent.
Vais-je trouver des clients ? Comment faire si ça ne fonctionne pas ? Hello les insomnies et les idĂ©es (gĂ©nĂ©ralement les meilleures, il faut le dire) Ă 2h du matin đ. Oui, j’ai trouvĂ© Com’ On In Ă minuit et le nom de mon blog de voyage aussi đ.
Puis arrivent les premiers clients, les premiers bons retours, les premiers mauvais retours, les nouvelles idĂ©es, les moments down…
L’important, de mon point de vue, c’est de mettre en place des automatismes pour identifier ces moments « down » pour en sortir le plus rapidement possible, mĂȘme si c’est complĂštement normal d’avoir des moments oĂč on est moins motivĂ©s, fatiguĂ©s, qu’on se demande pourquoi on fait ça. Ăa prouve que vous n’ĂȘtes pas des robots đ.
Quelques uns de mes automatismes :
- Demander des tĂ©moignages clients Ă la fin de chaque prestation (mĂȘme quand la collaboration n’Ă©tait pas idĂ©ale, pour avoir des feedbacks constructifs, sinon inutile de s’encombrer avec ça !) pour les relire pendant les moments oĂč ça va pas top !
- Faire une liste des « victoires » de la semaine/du mois/du jour pour se focaliser sur le positif
- Se dire qu’au moins « on aura essayé » (cc Ludivine đ – oui, je sais, les coach business doivent m’insulter đ). Combien de vos potes vous ont dit « ah ouais moi aussi je vais me mettre Ă mon compte » ou « ouais on va partir faire le tour du monde ». Combien l’on fait ? Au moins, vous, vous l’avez fait.
- Appeler un business friend ! D’oĂč l’importance de s’entourer d’indĂ©pendants pour se sentir moins seul.e et pouvoir en parler avec quelqu’un qui vous comprend.
- LĂącher prise, si vraiment vous passez une journĂ©e pourrie et que vous n’arrivez Ă rien, c’est pas grave. Vous avez la possibilitĂ© de prendre une demi-journĂ©e off et aller vous promener, faire du sport ou regarder un film de NoĂ«l (c’est la saison đ) sur Netflix avec un plaid et un chocolat chaud.
- Se rappeler de pourquoi on fait ce qu’on fait. SpĂ©ciale dĂ©dicace Ă Julie et Julia sur celui ci. Trouver son « why », la ou les raison.s qui ont fait que l’on s’est mis Ă notre compte. (d’ailleurs, si vous ne le connaissez pas encore, je vous invite Ă aller visionner le TedTalk de Simon Sinek !)
Vous ĂȘtes libres de rajouter vos automatismes en commentaires !
Les sujets qu’on devrait aborder davantage !
Ăa marche ta petite entreprise/ton truc ?
Dans l’esprit de beaucoup de personnes, le freelancing est quelque chose d’assez abstrait qu’on fait (barrer les mentions inutiles) :
- Parce qu’on a plus de CDI, le temps de retrouver un autre job,
- Par passion, pour le fun,
- Parce qu’on s’ennuie,
- Parce qu’on est dans « une phase »…
Mais c’est temporaire. Parce que, pour beaucoup, freelance, ce n’est pas un vrai travail. Trop instable. Puis, t’as pas de bureau. C’est bizarre. Et on ne comprend pas vraiment ce que tu fais.
En fait, le freelancing peut ĂȘtre trĂšs stable. Si on a des clients rĂ©guliers, ou des demandes tout le temps, on peut trĂšs bien en vivre. Le CDI n’est plus le graal pour un bon nombre de gens, pour plusieurs raisons : la quĂȘte de sens dans son mĂ©tier, vivre de sa passion, avoir un travail qui s’adapte Ă sa vie et non l’inverse, crĂ©er son travail car on ne rentre pas dans les cases…
Le freelancing, oĂč comment certaines entreprises peuvent abuser tranquillement
Il fallait que je mette les pieds dans le plat dans cet article. Parce que, mĂȘme si j’adore ĂȘtre freelance, il y a des sujets importants Ă aborder et c’est surement l’un d’entre eux. J’adore travailler avec des entreprises. Mes clients sont des entreprises correctes. Mais je reçois parfois des demandes qui sont hallucinantes d’entreprises qui pensent que c’est ok d’agir diffĂ©remment avec les freelances parce que « c’est bon t’es un freelance ».
Petit florilÚge vécu ou entendu :
- Demander du travail gratuit, sous couvert d’un appel d’offre « spĂ©cial freelance » pour un projet de communication, oĂč on demande de fournir l’ensemble d’un planning avec les idĂ©es d’actions ET des supports de communication modifiables sans avoir la certitude d’ĂȘtre choisi.
- ArrĂȘter une prestation mais garder et utiliser les documents dĂ©jĂ produits sans accord du freelance.
- Ătre payĂ© Ă 90 jours (en relançant Ă©videmment), parce que « on fait comme ça avec tous nos prestataires ». Oui mais non, je n’ai pas la trĂ©sorerie d’une multinationale.
- Ne pas ĂȘtre payĂ© du tout. J’ai vraiment besoin de l’expliquer ?
- Recevoir des mails à toutes les heures du jour et de la nuit pour des modifications et avoir des réflexions quand cela est non réalisé à 8h du matin.
Dans certaines situations, j’avoue que certains collĂšgues freelances ont aussi une part de responsabilitĂ©, comme le travail gratuit. Encore trop d’indĂ©pendants l’acceptent, surtout en dĂ©butant. Cependant, ce n’est pas rendre service aux freelances et il sera ensuite plus compliquĂ© de rendre ses prestations payantes.
La charge mentale de l’entrepreneur.e
« Non mais ça va, t’es tout le temps Ă la maison, tu travailles pas vraiment. » On entend souvent ce genre de phrase en tant que freelance. Comme si notre travail Ă©tait moins bien parce qu’on travaille de la maison, d’un coworking ou d’une plage. On a donc tendance Ă demander des services puisqu’on « ne travaille pas vraiment », comme aller faire les courses, aller chercher un colis, faire le mĂ©nage…
La charge mentale, la fatigue, la dĂ©motivation, le burn out… existent aussi en Ă©tant indĂ©pendant. GĂ©nĂ©ralement, les indĂ©pendants cumulent plusieurs casquettes (chef.fe d’entreprise, commercial, communicant, gestionnaire…) et c’est parfois difficile Ă concilier avec la vie personnelle.
Ătre indĂ©pendant, c’est aussi, parfois, ne pas ĂȘtre capable de dĂ©connecter. Notre cerveau pense business une grande partie du temps : de nouvelles idĂ©es, une mission urgente, un oubli de dĂ©claration Ă l’URSSAF.
Je ne cherche pas Ă faire peur aux futurs freelances et indĂ©pendants đ : il faut juste garder en tĂȘte que tout n’est pas tout rose et que ce qu’on voit sur les rĂ©seaux sociaux ne sont que des fragments de vie. On peut vivre Ă DubaĂŻ et ĂȘtre malheureux, on peut avoir 250K abonnĂ©s et se sentir seule, on peut afficher un sourire et ĂȘtre Ă©puisĂ©…
Pourtant, je n’Ă©changerai pour rien au monde mon statut de freelance (en tout cas, pour le moment đ).
Les phrases que les indĂ©pendants ont marre d’entendre
Pour terminer cet article par une note humoristique, je vous avait demandĂ©, il y a quelques temps, quelles Ă©taient les pire phrases entendues depuis que vous Ă©tiez Ă votre compte. Eh bien, la compil’ est lĂ đ et vous pouvez retrouver mon premier article sur le sujet juste ici !
- C’est pas comme si tu travaillais.
C’est vrai que vu que je n’ai pas de bureau, pas d’horaires dĂ©finis et pas de contrat de travail, je ne peux pas travailler đ. - CrĂ©er des posts pour Instagram c’est un boulot ?
Bienvenue dans le monde d’Internet et des rĂ©seaux sociaux avec ses nouveaux mĂ©tiers ! - C’est ton travail mais tu arrives Ă en vivre ?
C’est le concept đ. - Mais tâas des amis dans la vraie vie ?
Celle ci m’a fait vraiment mal au coeur. Ce n’est pas parce que notre mĂ©tier est sur Internet que nous n’avons pas d’amis đ€ŠđŒââïž - Ouais, graphiste indĂ©pendant, mais pour gagner ta vie, tu fais quoi ?
Je crois que la question est vite rĂ©pondue. - Ah c’est payant ? Mais le dessin, c’est une passion pas un business !
C’est vrai que je paye mon loyer avec de la visibilitĂ© et de la passion đ„ł
Un travail qu’on aime â€ïž
Ă travers cet article on pourrai se dire mais pourquoi ĂȘtre freelance du coup ?! MalgrĂ© ces petites difficultĂ©s, pour ma part, j’adore mon statut de freelance.
Je suis libre de travailler oĂč je veux, quand je veux, j’ai de supers clients. Je peux m’accorder des jours off sans avoir peur qu’on me les refuse. Je peux dire non Ă des propositions si ça ne me convient pas. J’ai de supers business friends. Je peux suivre mon conjoint Ă l’autre bout du monde sans avoir Ă dĂ©missionner. Je peux crĂ©er mon propre mĂ©tier.
Bref, j’ai un travail que j’aime.
Quelles sont vos réflexions sur ces sujets ? On en discute en commentaire !
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Hello,
Je me suis lancĂ©e, il y’a deux mois et je ne connais que trop les montagnes russes de l’entreprenariat !
Merci pour les conseils, il faut que je pense au business Friend
Courage, ce n’est jamais facile, surtout au dĂ©but đ !
Avec plaisir, j’espĂšre que ça t’as aidĂ©. Et oui, les business friends font Ă©normĂ©ment de bien đđŒ
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